CIE CHUTE LIBRE

La Compagnie

Les chorégraphes Annabelle Loiseau et Pierre Bolo ont développé leur démarche artistique aux côtés d’une trentaine d’artistes danseurs, mais aussi éclairagistes, musiciens, comédiens, circassiens, photographes… Leur écriture se situe entre abstraction et narration, le travail est accès sur l’interprétation de la danse. La primeur est au vocabulaire chorégraphique hip-hop, l’espace et la lumière comme composantes des ensembles. La compagnie Chute Libre souffle de la musicalité, du muscle et de l’allure, du postural, du geste dansé, du groove, des élans chorégraphiques, de la réflexion et de l’instinct.
« Les b’boys sont des danseurs du défit, pourquoi pas dans l’écriture… »
Jusqu’en 2012, un premier chapitre de spectacles explore l’intérieur et l’intériorité dans un décor significatif, révélateur d’une danse qui change ses appuis et pirate le quotidien.
Depuis 2013, le plateau est libre de ses conventions. Il est épuré et traversé par une lumière primordiale. Cela permet de mettre en relief le théâtre, son architecture, ses instruments. L’espace scénique devient le décor premier où le mouvement est essentiel.
En 2014, une création régionale par 4 chorégraphes (Amala Dianor, Mickaël Le Mer, Annabelle Loiseau et Pierre Bolo) pour 20 danseurs en voie de professionnalisation…
2016 fait naître « In Bloom » une version urbaine et inédite d’« Un sacre du printemps ». Ce spectacle joué en France et à l’étranger affirme une identité forte et singulière. La notoriété de la compagnie franchit une étape avec cette pièce mais également grâce à sa participation au Festival OFF d’Avignon avec la pièce « Flash Players ».
En 2018, la compagnie crée « Slide solo », un premier solo qui glisse et en 2019, un ballet urbain qui chahute la scène : « Anarchy, l’harmonie du désordre ».

CARMEN (création 2022)

Pièce chorégraphique pour 3 danseuses
40 min

Elles sont trois : trois corps, trois assises, trois lumières. Elles nous attendent déjà sur scène, prêtes à ne pas décider, instinctives. Leurs dos
font face aux curieux. Elles se déplacent les bras aériens, nerveux, pieds et bassins dans la terre. Puis leurs corps fondent, paresseux, avant de
se redresser, présents et alertes. Sorcières modernes, elles marquent le tempo, tremblent et se cambrent : commence alors une cérémonie du rythme.
La musique nous embarque avec elles, les ambiances sonores grondent, basses et percussions musclent l’effort, les silences et les respirations reposent les corps dans un univers inspiré par la « soul music ». Les silhouettes se dévoilent sous la lune d’ un projecteur, l’éclairage en collier orne l’espace dessiné par une ronde d’ampoules.
Le spectacle Carmen est un trio en roue libre, une chorégraphie impulsive où improvisation et écriture se chevauchent. Un rituel délicat où la danse hip-hop flirte avec le waacking, le krump et le flamenco.
Annabelle Loiseau et Pierre Bolo précisent leur travail sur le postural, sur une danse musclée, musicale et urbaine. Trois corps, trois assises, trois lumières qui forment un cercle imparfait où pourrait s’exprimer une liberté de mouvements, d’attitudes, de choix.